L’Archevêque d’Alger, le Cardinal Jean-Paul Vesco, et le Recteur de la Grande Mosquée de Paris, le Dr Chems-eddine Hafiz, lancent un message de sagesse et de spiritualité face à l’escalade politique.
Dans un appel commun publié hier dans Le Monde, sous le titre : « Le XXIe siècle sera fraternel ou ne sera pas », les deux signataires ont exprimé leur refus de voir la crise actuelle entre la France et l’Algérie se transformer en un conflit durable. Ils ont plaidé pour un retour au dialogue, soulignant que si les relations franco-algériennes traversent une phase de tension grave, cette crise ne doit pas occulter les liens historiques et humains profonds qui unissent les deux peuples.
Ils ont insisté sur le fait que les différends entre États ne doivent pas impacter la vie des citoyens, et ont affirmé que l’identité n’est pas une réalité figée, mais bien vivante, en constante évolution grâce au dialogue et à l’ouverture.
Les auteurs de l’appel ont évoqué l’héritage religieux partagé entre les deux rives de la Méditerranée pour appeler à la fraternité. Ils ont cité des figures historiques telles que Saint Augustin et l’Émir Abdelkader, qu’ils considèrent comme des symboles d’ouverture et de capacité à concilier enracinement local et vision universelle.
Ils ont souligné que la relation entre les peuples algérien et français doit être bâtie sur la vérité et la réconciliation, et non sur des conflits de mémoire. Ils ont mis en garde : l’absence de réconciliation historique maintient les blessures ouvertes et freine le progrès. Selon eux, la vérité historique, lorsqu’elle est dite sans humiliation, ouvre la voie de l’avenir, et non celle du passé, appelant ainsi à un traitement courageux et digne du dossier mémoriel.
« Il est indéniable que les tensions actuelles entre la France et l’Algérie plongent leurs racines dans un passé chargé de blessures, un passé où les mots de vérité ont fait défaut. Les mots de la réconciliation, qui auraient pu ouvrir un horizon de paix, n’ont pas été prononcés. Mais il est encore temps », peut-on lire dans leur message.
Dans un contexte où les divisions se creusent et où les relations bilatérales semblent au bord de la rupture, les citoyens des deux pays en subissent déjà les conséquences.
Les deux signataires ont aussi averti qu' « Il est facile de transformer la mémoire en champ de bataille. Mais comme l’a dit Nelson Mandela, la réconciliation ne signifie pas l’oubli, mais le refus de rester prisonnier du passé. »
Ce message intervient à un moment critique, alors que les tensions entre Alger et Paris atteignent un niveau inquiétant, et que certains observateurs estiment que l’avenir des relations bilatérales dépendra de la capacité de la France à reconnaître et corriger ses erreurs, dans un contexte où l’extrême droite est présente au pouvoir.
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