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Le projet de loi criminalisant le colonialisme français bientôt relancé

démarches parlementaires relance d’une proposition loi incriminant colonialisme français prennent l'ampleur, relations algéro-françaises traversent phase tensions accrues.Selon.

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Le projet de loi criminalisant le colonialisme français bientôt relancé
Le projet de loi criminalisant le colonialisme français bientôt relancé

Les démarches parlementaires pour la relance d’une proposition de loi incriminant le colonialisme français prennent de l'ampleur, alors que les relations algéro-françaises traversent une phase de tensions accrues.
Selon des sources au sein de l'Assemblée Populaire Nationale (APN), une réunion se tiendra ce dimanche sous la présidence d'Ibrahim Boughali, avec la participation des présidents et représentants des six groupes parlementaires, afin de constituer un groupe de travail chargé d'élaborer un texte législatif commun.
Les groupes parlementaires ont été appelés à désigner leurs représentants au sein de cette commission, chargée d’élaborer une proposition de loi, vingt ans après l’adoption par le Parlement français de la loi de février 2005 glorifiant la colonisation. Un député, initiateur du projet et fils de martyr, a été désigné pour siéger au sein du groupe de travail.
Lors de la commémoration des essais nucléaires français en Algérie, Ibrahim Boughali avait annoncé la relance du dossier de la criminalisation du colonialisme, soulignant l'engagement du Parlement à œuvrer pour une reconnaissance des crimes coloniaux, une indemnisation des victimes et une réhabilitation des sites des essais nucléaires.
Les tentatives précédentes visant l’adoption d’une loi en ce sens ont échoué, plusieurs propositions ayant été mises en suspens par les autorités de l’époque, soucieuses de préserver les relations avec Paris et de protéger certains intérêts économiques.
Ce nouveau mouvement législatif intervient en réaction aux déclarations en France vantant à nouveau le soi-disant rôle positif du colonialisme (Éric Zemmour, Marine Le Pen), ainsi qu’aux censures médiatiques ayant frappé des voix dénonçant les crimes coloniaux français en Algérie, notamment la suspension du journaliste Jean-Michel Aphatie après son parallèle entre les crimes de l’armée française en Algérie et ceux des nazis en France.