Une délégation de la Commission européenne a mené des entretiens avec des responsables algériens de six ministères, lors d’une visite de travail en Algérie, du 27 au 30 janvier, comme l’a annoncé la Délégation de l’Union européenne en Algérie, vendredi, sur les réseaux sociaux.
La délégation était dirigée par Florian Ermacora, responsable de l’unité Afrique du Nord au sein du Département des relations avec les voisins de l'Union européenne. Il a réaffirmé la volonté de l'Union européenne de donner un nouvel élan à la coopération entre l’Algérie et l’Union européenne, dans le cadre du développement d’une nouvelle charte pour la Méditerranée, en référence à une initiative lancée par le gouvernement de l’UE en février 2021, visant à renforcer les relations des pays de l'Union avec les pays du côté sud de la Méditerranée, dans des domaines tels que la sécurité, l'éducation, les énergies renouvelables et la gestion des flux migratoires.
La délégation européenne a précisé que l’équipe d’Ermacora a rencontré des représentants des ministères des Affaires étrangères, de l’Énergie et des Mines, des Ressources en eau, de l’Industrie et du Commerce, ainsi que des Finances. La délégation a également été reçue à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement. Les discussions ont porté sur "la coopération future dans les domaines de l’investissement, de la facilitation du commerce, des énergies renouvelables, de la migration, de la culture et de la création d’emplois".
Bien qu'aucune annonce officielle algérienne n'ait été faite concernant cette visite, l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, Diego Miado Pascua, avait annoncé fin 2024 qu'une mission de la Commission européenne se rendrait en Algérie début 2025 pour mener des "consultations techniques" concernant l’accord de partenariat, que l’Algérie souhaite réexaminer, estimant qu’il est "commercialement déséquilibré" pour elle, après près de 20 ans d'application.
Cependant, la Délégation de l’Union européenne en Algérie n’a pas mentionné dans son communiqué les discussions sur l’accord de partenariat lors des entretiens d’Ermacora avec les responsables algériens. Il n’est pas non plus clair s'il y aura d’autres réunions dans le futur pour aborder ce sujet, qui suscite une grande réserve de la part du gouvernement algérien.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a déclaré lors d’une conférence de presse à la fin de l'année dernière que l’Algérie "tenait à réexaminer l’accord de partenariat point par point, car il a causé des torts à l’économie nationale".
Attaf a précisé que "il existe deux types de problèmes entre nous et eux. Le premier concerne l’aspect commercial, où les Européens se plaignent de ce qu'ils appellent des complications administratives, et cela nous concerne également". Le deuxième problème, selon Attaf, est "le déséquilibre de l’accord, qui avantage l’Union européenne".
Attaf a ajouté que les échanges commerciaux avec Bruxelles ont atteint environ un trillion de dollars au cours des 18 dernières années, tandis que les investissements européens en Algérie n'ont pas dépassé 13 milliards de dollars, dont la majorité dans le secteur des hydrocarbures, selon le ministre, avec un transfert de bénéfices de 12 milliards de dollars entre 2005 et 2022.
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