L’Algérie œuvre pour une Afrique prospère

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé ce jeudi que « la 4ᵉ édition du Salon du commerce intra-africain, accueillie par l’Algérie, se tient dans un contexte mondial extrêmement délicat et sensible, marqué par une accélération sans précédent des événements et une multiplication des risques menaçant l’effondrement du système actuel des relations internationales. »

Dans son discours d’ouverture de l’événement, le Président a déclaré « notre préoccupation aujourd’hui est avant tout économique, une préoccupation existentielle qui nous oblige à nous poser une question fondamentale : où en est l’Afrique aujourd’hui dans l’économie mondiale ? », et d’ajouter que  « ce système est aujourd’hui menacé dans son essence et son intégrité. »

Il a mis en garde contre le fait que « notre chère Afrique risque une fois encore d’être l’une des principales victimes de cette dégradation, par une hiérarchisation brutale des priorités, une marginalisation de sa voix et une mise à l’écart de son rôle dans le processus de refonte de l’ordre mondial, malgré toutes les potentialités et richesses qu’elle recèle. »

Le président Tebboune a souligné que « notre rencontre aujourd’hui n’est pas simplement un événement économique, mais l’expression d’une conscience collective qui nous pousse à construire un continent uni, doté d’une volonté forte et actif dans son environnement régional. »
Il a également reconnu que « nous avons accompli des avancées importantes au cours des deux dernières décennies. »

Il a déploré que « l’Afrique reste absente des prises de décisions économiques mondiales, du fait de sa marginalisation dans la plupart des institutions financières et économiques internationales. »

Le Chef de l’État a réaffirmé que « l’Algérie s’est engagée concrètement à contribuer à l’avenir du continent à travers de grands projets structurants, tels que la Route Transsaharienne, le gazoduc Algérie-Nigéria, le projet de fibre optique pour renforcer la souveraineté numérique, ainsi que les lignes ferroviaires reliant l’Algérie au Mali et au Niger, sans oublier le lancement de liaisons aériennes et maritimes pour soutenir le commerce intra-africain, notamment dans le Maghreb et la région du Sahel. »

Il a souligné que « l’avenir de l’Afrique réside dans sa jeunesse », rappelant que l’Algérie a formé, depuis l’indépendance, plus de 65 000 cadres africains. Il a insisté sur le fait que « le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine dépend de la construction d’infrastructures solides capables d’assurer l’intégration économique. »

Le président Tebboune a conclu en ces termes « Mes paroles viennent du cœur. Nous luttons pour une Afrique prospère, une Afrique qui produit sa propre nourriture et qui conquiert sa place avec mérite. Notre continent n’est pas un terrain d’essai pour les armes, mais un espace d’espoir et de développement. »