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Nouveau revers pour le Makhzen

L’assemblée générale annuelle du Réseau parlementaire africain pour l’évaluation du développement, prévue les 24, 25 et 26 septembre à Rabat, a été reportée à une date ultérieure.

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« El Khabar » a appris de sources parlementaires bien informées que l’assemblée générale annuelle du Réseau parlementaire africain pour l’évaluation du développement, initialement prévue les 24, 25 et 26 septembre à Rabat, a été reportée à une date ultérieure, après le désistement de la majorité des délégations.

Selon le secrétariat du réseau, la décision de report est motivée par « l’absence d’une participation qualitative et quantitative », faisant référence à l’absence de présidents de parlements et de représentants de haut niveau de plusieurs pays africains, et ce malgré les efforts du régime marocain pour assurer la présence en prenant en charge l’intégralité des frais de transport et d’hébergement des délégations.

Des observateurs estiment que ce report constitue un nouveau revers pour le régime du Makhzen sur le plan continental, alors qu’il tente de compenser une série de défaites diplomatiques au sein de l’Union africaine, où il a perdu plusieurs positions stratégiques dans ses structures et institutions.

Ces développements interviennent dans un contexte marqué par les succès répétés de la diplomatie algérienne, notamment à travers son activisme parlementaire en Afrique. L’Algérie est parvenue ces derniers temps à regagner des positions influentes et à fédérer des parlements africains autour de causes centrales, telles que la question palestinienne, qui continue de bénéficier d’un consensus africain contre l’occupation israélienne, ainsi que la question sahraouie qui engrange de nouveaux acquis diplomatiques sur la scène internationale.

Pour plusieurs analystes des affaires africaines, l’échec du Makhzen à mobiliser les parlements du continent traduit la limitation de ses manœuvres politiques et le manque de crédibilité de son agenda auprès de nombreuses capitales africaines, qui perçoivent ses orientations comme étant alignées sur une politique de normalisation avec Israël et sur des intérêts étrangers contraires aux priorités de l’Afrique.

Ainsi, le régime marocain se retrouve face à un isolement croissant dans l’espace africain, au moment où l’Algérie consolide sa place comme partenaire crédible et acteur majeur dans la défense des causes justes du continent, fidèle à ses principes constants de soutien au droit des peuples à l’autodétermination et de rejet de toutes les formes de néo-colonialisme.