La Direction nationale de contrôle de gestion, relevant de la Fédération algérienne de football (FAF), a entendu hier les explications de six clubs de Ligue 1, à la suite de leur non-respect des directives imposant la présentation d’un « document de solvabilité » lorsque la masse salariale annuelle des joueurs dépasse le plafond de 5 milliards de dinars (50 milliards de centimes).
Selon des sources citées par El Khabar, les dirigeants du CR Belouizdad, du MC Alger, de l’USM Alger, de l’ES Sétif, du CS Constantine et du MC Oran ont avancé divers arguments. Certains clubs, à l’image du MC Alger et du MC Oran, ont mis en avant leurs efforts de réduction de la masse salariale, sans toutefois parvenir, dans un premier temps, à descendre en dessous du seuil fixé, contrairement à l’ES Sétif qui y est parvenue. L’USM Alger et le CS Constantine se sont engagés, pour leur part, à intensifier leurs efforts en vue de se conformer aux instructions de la FAF.
Le cas du CR Belouizdad a retenu particulièrement l’attention : la masse salariale annuelle du club est passée de 11,4 à 15,4 milliards de dinars. Son président du conseil d’administration a justifié cette situation par la solidité financière du groupe Madar, propriétaire du club. Un argument rejeté par la direction de contrôle, au motif que l’examen porte exclusivement sur la gestion du club, et non de la société-mère.
À l’issue de ces auditions, la Direction nationale de contrôle de gestion a exigé des six clubs qu’ils déposent un rapport écrit détaillé exposant les raisons avancées et précisant les obstacles rencontrés, assorti de garanties financières couvrant la masse salariale. Ils ont également été contraints de s’acquitter d’une amende d’un milliard de centimes et de déposer une caution financière de 4 milliards de centimes.
Malgré ce constat d’irrégularités, la Direction a relevé des disparités dans les approches, dont la réduction de la masse salariale du MC Alger et le MC Oran de 3 % et 30 %.
Pour sa part, l’ES Sétif est parvenue à descendre sous le plafond fixé.
Le CS Constantine et l’USM Alger se sont engagés à redoubler d’efforts, alors que le CR Belouizdad n’a fourni, selon un responsable, aucune justification valable à son dépassement.
Au-delà du non-respect des directives et du refus de signer le document de solvabilité imposé par la FAF dans le cadre de la rationalisation des dépenses, la Direction a souligné les efforts de certains clubs pour générer des revenus indépendants des sociétés propriétaires. Le MC Alger, par exemple, a enregistré 34 milliards de centimes de recettes, notamment grâce au sponsoring et à la vente de maillots, et espère accroître ces revenus par la billetterie de son futur stade d’Ali-La Pointe (Douéra).
Le MC Oran, de son côté, a réalisé une réduction notable de sa masse salariale, tandis que le MC Alger et l’ES Sétif se distinguent par une gestion de plus en plus professionnelle : le premier dispose d’un centre de formation et le second a lancé la construction de deux centres d’entraînement, à Sétif et à Ouargla, suivant le modèle des grandes entreprises sportives.
Les dossiers des six clubs seront soumis au Bureau fédéral le mois prochain, qui décidera ensuite de leur transmission à la Commission de discipline. Toutefois, la FAF prendra en considération les efforts consentis par certains clubs en matière de conformité et de gestion professionnelle, afin de les exempter de sanctions, préférant les accompagner dans cette transition. En revanche, les clubs jugés en situation de franche résistance au changement risquent de se voir infliger des sanctions plus lourdes.
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