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Le FFS précise sa position sur les révisions du code électoral

Le Premier secrétaire national du parti a abordé la question dans son discours prononcé à l’occasion du 62ᵉ anniversaire de la fondation du parti.

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Le Front des Forces Socialistes (FFS) a réagi aux déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière rencontre périodique avec la presse nationale, au sujet des « révisions techniques » apportées par le gouvernement au code électoral, les jugeant « insuffisantes ».

Le Premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, a abordé la question ce samedi, dans un long discours prononcé à l’occasion du 62ᵉ anniversaire de la fondation du parti.

« Le code électoral ne doit pas se limiter à une révision technique, il faut donner une orientation politique aux textes qui régissent la gestion des assemblées élues, des partis politiques et des organisations de la société civile, afin de garantir une véritable représentation de la société et des mécanismes de compétition démocratique et transparente à tous les niveaux », a-t-il affirmé.

« La question ne doit pas se réduire à l’organisation d’élections régulières, mais doit inclure également la construction d’institutions fortes et légitimes », appelant à « faire preuve de courage et poser les vraies questions, pour obtenir les bonnes réponses et proposer des solutions réalistes, capables de sortir notre chère Algérie de cette crise multidimensionnelle qu’elle traverse depuis plusieurs décennies», a ajouté Aouchiche.

Le responsable du FFS s’est interrogé : « Pourquoi un pays riche par son histoire, ses luttes, la vitalité de son peuple et ses ressources naturelles, est-il condamné à tourner en rond ? Pourquoi, 63 ans après l’indépendance, notre pays souffre-t-il encore des mêmes difficultés ? ».

Et de poursuivre : « Il faut reconnaître que les problèmes d’hier demeurent, et ils persisteront demain si nous continuons à ignorer les vrais débats et à reporter les réformes profondes et vitales qu’impose le moment historique que nous vivons ». Il a précisé que « nous avons besoin d’un changement en profondeur et d’une démarche politique globale, capable de raviver l’espoir et de placer le pays sur la voie de la démocratie et du développement ».

Dans une allocution au ton combatif, Aouchiche a rappelé l’héritage politique et militant du fondateur du FFS, Hocine Aït Ahmed, soulignant ses luttes pour l’instauration de la démocratie et de l’État de droit, et évoquant les différentes étapes du combat de la gauche démocratique en Algérie et les principes sur lesquels le parti a été fondé.

Enfin, il a affirmé que « le FFS ne vise pas le pouvoir », rappelant que Hocine Aït Ahmed (paix à son âme) avait refusé en 1992 l’offre de nomination à la présidence de l’État, et que « notre parti a systématiquement décliné, au cours des deux dernières décennies, de nombreuses propositions de participation au gouvernement ».