Galtier sera jugé pour discrimination contre les algériens

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Le journal « L’Equipe » a révélé ce mardi les témoignages de membres de l’effectif et de l’encadrement de l’OGC Nice avant le procès de Christophe Galtier, le 15 décembre à Nice.
Ce dernier sera jugé le 15 décembre à Nice pour discrimination et harcèlement moral lorsqu’il entraînait Nice entre 2021 et 2022.
L’affaire a éclaté après la révélation par le journaliste indépendant Romain Molina, puis par RMC, d’un mail adressé à la direction du club niçois par l’ancien directeur sportif Julien Fournier, avec qui Galtier entretenait des relations exécrables.
Ce mardi, L’Equipe révèle que la police a recueilli des témoignages à charge contre l’actuel technicien d’Al-Duhail, au Qatar, qui a toujours nié avoir discriminé des joueurs musulmans.
L’entraîneur adjoint Frédéric Gioria, vainqueur de la Coupe de France 1997, a confirmé avoir entendu Galtier évoquer la désormais fameuse anecdote du restaurant, où des personnes se seraient plaintes que l’équipe « ne ressemblait pas à la ville » car elle comptait beaucoup de joueurs noirs ou maghrébins.
Gioria a aussi assuré que Galtier avait déclaré « Encore un musulman, j’en veux pas, on en a assez », lorsque le Franco-Algérien Billal Brahimi a été recruté à Angers. « Le pire ce sont les Algériens », aurait aussi lancé l’ancien entraîneur du PSG (2022-2023), qui aurait traité Youcef Atal et Hicham Boudaoui, internationaux avec l’Algérie, de « sales types ».
Un autre témoin, Hachim Ali Mbaé, analyste vidéo de Nice à l’époque, aujourd’hui à Strasbourg, a affirmé aux enquêteurs que Galtier lui avait lâché un jour que les Algériens « sont trop dans l’extrême » sur le plan de l’Islam.
Les témoignages recueillis par L’Equipe font ressortir des crispations du technicien par rapport au Ramadan. Boudaoui, comme l’international français Jean-Clair Todibo, ont indiqué aux enquêteurs avoir subi des pressions pour interrompre leur jeûne les jours de match. Todibo a aussi expliqué que des connaissances lui avaient indiqué que son entraîneur d’ailleurs le décrivait comme un salafiste.